LE BIOMIMÉTISME ET L'ÉCONOMIE DURABLE

On se souviendra longtemps de l’écrasement du château de cartes financier. Soutenu artificiellement par la cupidité, c’est pourtant l’histoire d’une mort annoncée. Or, je ne peux m’empêcher de voir cette situation comme l’occasion rêvée d’accélérer un virage où la Nature et l’économie fusionnent pour le bien de tous.

En effet, avec les effets de la crise financière et économique mondiale démontrant les limites de notre système économique actuel, le temps est venu de profiter de l’ingéniosité de la Nature pour tirer parti des innombrables solutions technologiques qu’elle met à notre disposition.

Depuis quelques années, on parle du
biomimétisme, soit « l’art de s’inspirer de la Nature pour innover » tel que définit par Janine Benyus dans son livre Biomimicry: Innovation Inspired by Nature. Le processus de l’imitation est à la base de tout apprentissage et la plupart des cultures en contact étroit avec le monde vivant imitent les autres espèces.

Jusqu’à récemment, nous n’avions fait appel à la Nature que manière dispersée, mais les adeptes du
biomimétisme ont vite appris à cultiver les aliments comme une prairie, à filer les fibres comme une araignée, à maîtriser l’énergie comme une feuille, à compter comme une cellule et gérer les affaires (ou les communautés) comme une forêt millénaire.

Le but est de créer des produits, des processus et des protocoles, soit de nouvelles lignes de conduite, mieux adaptés à une durée de vie prolongée. Achim Steiner, directeur général du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) estime que - “
Le biomimétisme pourrait mener le monde vers une économie verte, plus efficace."

Voici les principes sur lesquels repose ce biomimétisme :
  1. Puiser notre énergie parmi celles utilisées dans la Nature.
  2. Utiliser la quantité d'énergie dont on a besoin.
  3. Adapter la forme à la fonction.
  4. Tout recycler.
  5. Récompenser la coopération.
  6. Capitaliser sur la diversité
  7. Travailler à partir des expertises locales.
  8. Limiter les excès.
  9. Utiliser les contraintes comme cible de créativité. 
Enseignant aux leaders et aux dirigeants les principes créatifs de gestion de la Nature depuis longtemps, je ne peux m’empêcher d’être optimiste face à notre futur tout de même incertain.

Je nous souhaite donc d’avoir la sagesse nécessaire d’appuyer et de contribuer activement à ce virage créatif…
tout à fait naturel.